1 - définition des nanomatériaux :
Un nanomatériau est un matériau (sous
forme de poudre, aérosol ou quasi-gaz, suspension liquide, gel) possédant des
propriétés particulières à cause de sa taille et structure nanométrique. Les
nanomatériaux sont — au sens commun du terme — habituellement issus
de la nanotechnologie, à
la différence des nanoparticules qui
peuvent être d'origine naturelle ou résulter de processus tels que le soudage,
le fumage, le polissage. Le 18 octobre 2011, la Commission
européenne publie ses recommandations relatives à la
définition des nanomatériaux (recommandation 2011/696/UE)1 : « on
entend par nanomatériau un matériau naturel, formé
accidentellement ou manufacturé contenant des particules libres, sous forme
d’agrégat ou sous forme d’agglomérat, dont au moins 50 % des particules,
dans la répartition numérique par taille, présentent une ou plusieurs
dimensions externes se situant entre 1 et 100 nm »
2 - Définition d'aéronautique :
L'aéronautique comporte les sciences et
les techniques ayant
pour but de construire et de faire évoluer un aéronef dans
l'atmosphère
terrestre.
Les sciences aéronautiques comprennent en particulier l'aérodynamique,
une branche de la mécanique
des fluides ; les techniques sont
celles qui concernent la construction
des aéronefs, leur propulsion ainsi
que les servitudes.
Les entreprises associées à ces technologies sont dans la catégorie entreprise du secteur aéronautique.
Piloter
un aéronef permet de le faire évoluer et de pratiquer
une activité.
Les activités principales sont liées à la composante aérienne des forces armées
d'un pays, le transport
aérien commercial ou à la pratique d'une activité de
loisir ou de sport aérien. On
y associe les organisations et les compagnies
aériennes gérant ces activités.
3 - les nanomatériaux au service de l'aéronautique
Gros, très gros, encore plus
gros. Tout est question de proportions dans l’industrie aéronautique. D’où la
nécessité d‘être toujours plus innovant en utilisant notamment des alliages et
de nouveaux matériaux pour rendre les avions toujours plus légers et toujours
plus résistants.
De fait, l’une des plus
petites innovations dévoilées au Salon de Farnborough pourrait faire grand
bruit. Ce tout petit bout de matériau très noir fait de milliers de nanotubes
de carbone a été conçu par la société Surrey Nanosystems.
Tous les détails avec Steve
Northam, le Directeur ‘Business Development’ de Surrey Nanosystems :
“ Il s’agit d’un revêtement
qui absorbe la lumière. Il est fait de millions de nanotubes capables
d’absorber 99.96 % de la lumière alentour. Ce type de nanomatériau est utilisé
pour supprimer la lumière dans des systèmes sensibles, tels que les caméras
infra-rouge, les satellites d’observation de la terre ou les détecteurs
anti-missiles.
Il est important de réduire le niveau de lumière parasite afin d’avoir un bon rapport signal sur bruit. “
Il est important de réduire le niveau de lumière parasite afin d’avoir un bon rapport signal sur bruit. “
Reste à toutes ces
entreprises innovantes à trouver les bons partenaires financiers pour continuer
à développer leurs idées.
4 - Les Développement des nanomatériaux en aéronautique :
Dès ses
débuts, la recherche dans l’industrie aéronautique a permis
d’obtenir des matériaux aux propriétés ciblées, qui assurent un bon
fonctionnement des aéronefs sur tout l’éventail opérationnel.
Les matériaux
du transport aérien doivent respecter différents critères :
résistance mécanique, résistance à la fatigue, élasticité, densité, résistance
à la corrosion et, bien sûr, des prix compétitifs.
L’industrie
aéronautique et spatiale est un environnement où la recherche et l’utilisation
de nouveaux matériaux jouent un rôle primordial. Il reste encore beaucoup à
faire pour optimiser leur utilisation, en particulier en ce qui concerne
l’introduction des nanomatériaux dans la construction des aéronefs.
Un bon
indicateur de l’adéquation d’un matériau aéronautique est le rapport
résistance mécanique/densité (la résistance spécifique), dont les
valeurs doivent être élevées.
Il faut
tenir compte du fait que ces propriétés doivent se maintenir, quelles
que soient les conditions opératoires de l’avion : sur la piste
d’un aéroport, où les températures peuvent atteindre 40 °C en été, en
conditions d’humidité élevées, ou bien en cours de vol, à une altitude proche
des 11 000 mètres, où la température chute à -50 °C.
Il convient
aussi de prendre en compte que pendant leur fonctionnement, les éléments
structurels sont soumis à des modifications radicales dans la distribution des
charges. Au niveau de l’encastrement des ailes, par exemple, les zones de
traction et de compression s’inversent : à terre, il
« soutient » les ailes ; en cours de vol, il
« soutient » le fuselage du fait de la portance engendrée par les
ailes.
Il faut
également prendre en compte les vibrations auxquelles l’avion est soumis. Le
problème est apparu dès les premiers vols réguliers, car les matériaux utilisés
n’avaient pas été choisis en fonction de leur résistance à la fatigue et
certains avions ont présenté de nombreux problèmes après des années de bon
fonctionnement.
Avec
l’évolution des matériaux au sein de ce secteur, la recherche s’est concentrée
sur deux points : l’augmentation de leur résistance spécifique et l’amélioration
de la faisabilité de la fabrication des aéronefs et de leurs
composants.
Les premiers
modèles de l’histoire de l’aviation étaient en bois et tissu :
le bois assurait la fonction structurelle et le tissu constituait le moyen de
portance. Bien que leur densité soit faible, certains bois sont assez
résistants ; cependant, ce matériau est affecté par l’action biologique et
réagit négativement à l’humidité.
Le métal a
rapidement été utilisé pour la structure de l’aéronef, plus particulièrement
l’acier, mis de côté cependant à cause de sa faible résistance à la corrosion
et au couple galvanique qu’il forme en présence d’aluminium. Aujourd’hui, son
utilisation dans l’aéronautique ne concerne que quelques pièces très
spécialisées, comme le train d’atterrissage et certaines ferrures.
L’aluminium a
donc été privilégié. À l’état pur, ses propriétés mécaniques ne sont pas
optimales et, jusqu’à il y a quelques années, il s’agissait d’un métal très
cher. Mais les avancées dans son processus d’acquisition et dans l’utilisation
de ses alliages en ont fait le matériau idéal pour l’aéronautique.
Actuellement,
les alliages les plus importants dans l’industrie sont connus sous le nom
de duralium. Ces alliages se caractérisent par une résistance
spécifique supérieure à celle de l’acier et par d’autres propriétés
améliorées en comparaison. Certains d’entre eux, à usage aéronautique,
appartiennent à la série 2XXX, en aluminium-cuivre et à la série 7XXX, en
aluminium-zinc et de nouveaux alliages voient le jour, comme
l’aluminium-lithium.
Un autre
avantage de l’aluminium est son comportement face à la corrosion :
son oxyde, l’alumine, recouvre entièrement le métal de base et protège
la surface en cas de passivation.
Sur
certaines pièces de l’aéronef, comme le réacteur par exemple, il est nécessaire
d’utiliser des alliages de bonne résistance thermique, en ayant
recours à des alliages de titane. Sa densité est
toujours inférieure à celle des aciers et supérieure à celle de l’aluminium. Sa
résistance à la corrosion est élevée (et peut faire l’objet de passivation) et
il conserve de bonnes propriétés mécaniques. Ses principaux inconvénients
résident dans ses coûts élevés et la difficulté de son usinage. C’est la raison
pour laquelle il ne s’applique qu’à certaines pièces du réacteur ou à des
revêtements d’avions supersoniques, où les ondes de choc engendrent des
températures élevées. Son alliage le plus utilisé est le Ti-6Al-4V.
Ces
dernières années, les matériaux non métalliques ont pris de plus en plus
d’importance dans la construction aéronautique, en particulier les matériaux
composites, qui proviennent de l’association d’au moins deux matériaux
différents, insolubles et séparables par action mécanique. L’un d’entre eux a
une fonction de matrice et l’autre vient en renfort. Le premier se charge de la
forme et de la cohésion du matériau composite et transmet les forces de
compression, alors que le renfort améliore son comportement face aux autres
charges mécaniques. Ceux que l’on retrouve le plus dans l’aéronautique sont
ceux qui utilisent la fibre de carbone ou de verre en renfort.
Les
matériaux composites sont de plus en plus présents et représentent désormais
plus de 50 % des derniers modèles des grands fabricants d’aéronefs, comme
l’A350 XWB d’Airbus et le B787 Dreamliner de Boeing.
De plus, ces
matériaux autorisent une meilleure intégration des pièces, dès leur
formage. C’est le cas par exemple pour la construction d’une seule pièce de
la pointe arrière de l’A350 XWB. Cette stratégie permet de réduire les
coûts en diminuant le nombre de transports, le nombre de montages ultérieurs et
le poids ajouté par les raccords.
Un autre
facteur relève de l’écologie, dans une industrie où l’engagement envers
l’environnement est toujours plus présent. À cet égard, les prévisions
futures des grands fabricants prévoient l’utilisation de composés écologiques
et biopolymères, ce qui faciliterait leur recyclage.
Mais s’il
existe une branche de la recherche dont la nouveauté est à souligner, c’est
l’utilisation de nanomatériaux dans la construction
d’aéronefs. Le but serait d’obtenir une amélioration structurelle et
fonctionnelle, qui viendrait compléter une réduction du poids.
Les
entreprises qui souhaitent atteindre et maintenir leur position de leaders
s’engagent à continuer d’étudier de nouvelles solutions de rechange pour les
années à venir. Dans ce domaine, certaines des avancées prévues par l’industrie
se basent sur la recherche de matériaux autoréparables ou qui s’adaptent au
passager.
Dans tous
les cas, cela se fait au prix d’un investissement plus important, tant dans la
conception initiale du produit que dans son procédé de fabrication. Les
motivations qui sous-tendent cet investissement doivent se concentrer sur les
améliorations qui en découleront, dans tous les aspects productifs mentionnés,
ce qui permettra de développer une industrie plus efficace, plus moderne et
plus propre.


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